Clément Vercelletto - l'Engoulevent

Date◶ 20.05.23
Auteurâ˜școllectif
Durée 4:51
Comm.🗹0

Nous acceuillerons ClĂ©ment Vercelletto en rĂ©sidence de crĂ©ation autour de son projet de lutherie expĂ©rimentale Â» l’engoulevent « .
ClĂ©ment sĂ©journera chez nous du 19 au 29 juin afin de dĂ©couvrir et d’enregistrer l’accoustique du silo en dialogue avec son instrument. Les oreilles grandes ouvertes il partira Ă  la dĂ©couverte des paysages sonores alentours. 

L’instrument est tout d’abord conçu comme dispositif sonore pour la piĂšce Devenir Imperceptible créée en septembre 2021 au TJP dans le cadre du festival MUSICA Ă  Strasbourg.
L’Engoulevent est un instrument Ă  soufflerie basĂ© sur un sommier d’orgue portatif. Il est composĂ© de 24 sorties (deux octaves), chaque sortie est munie d’une Ă©lectrovanne contrĂŽlĂ©e en tension via une interface MIDI. Entre la sculpture et l’instrument de musique autonome, cet objet a un statut bien particulier, mi scĂ©nographique mi sonore.
J’ai d’abord imaginĂ© l’instrument autour de l’idĂ©e de paysage sonore, un paysage inventĂ©, fantasmĂ©. L’instrument joue la nature et la musique d’un espace-temps fictionnel
C’est avec cette idĂ©e en tĂȘte que j’ai composĂ© la musique du spectacle.
J’ai commencĂ© par travailler avec ma collection d’appeaux et des flĂ»tes d’orgue glanĂ©es au fur et mesure de la construction, mais l’instrument est par essence modulaire et chaque sortie est une potentielle note (ou groupe de notes) ou un potentiel timbre.
De par sa nature tentaculaire et polyphonique, l’instrument offre de nombreuses possibilitĂ©s de dĂ©ploiement des sources dans le lieu d’enregistrement/concert. Les flĂ»tes ou appeaux peuvent ĂȘtre dĂ©portĂ©s du boitier principal via des tuyaux en silicone allant jusqu’à quinze mĂštres ; ainsi toutes les sources ne sont pas nĂ©cessairement situĂ©es au mĂȘme endroit. Ainsi, la rĂ©partition des sources dans le lieu d’enregistrement devient un des premiers geste compositionnel.

1 DISQUELIEUX

Au fur et Ă  mesure des expĂ©rimentations il m’est trĂšs vite apparu Ă©vident que je ferai un projet dĂ©diĂ© Ă  ce cet instrument singulier. La collecte qui constituera le matĂ©riau final de l’édition discographique a dĂ©jĂ  commencĂ© en dĂ©but d’annĂ©e Ă  Albi au GMEA et en avril Ă  La Soufflerie. Mon intuition est de multiplier les situations d’enregistrement et de confronter l’instrument Ă  des contextes hĂ©tĂ©rogĂšnes :

  • Au GMEA Ă  Albi j’ai travaillĂ© pendant cinq jours dans un studio d’enregistrement. Un lieu pensĂ© pour sa relative neutralitĂ© acoustique, un lieu sans bruits ou presque. J’ai pu y expĂ©rimenter des prises de son de proximitĂ©, prendre le temps de jouer avec le placement des micros et isoler certaines sources. J’ai Ă©galement commencĂ© Ă  travailler avec des techniques d’amplification de l’instrument.
  • A la Soufflerie j’ai travaillĂ© dans l’auditorium, la salle principale, une architecture nouvelle conçue pour la musique acoustique, la musique de chambre et les petits ensembles. Un lieu connu pour son acoustique trĂšs lĂ©gĂšrement raisonnante et ultra prĂ©cise.
  • La rĂ©sidence dans la cuve Ă  vin Ă  SILO sera pour moi l’espace temps idĂ©al pour confronter l’instrument Ă  une architecture vraiment raisonnante, ce genre de lieu ou la rĂ©verbĂ©ration devient un partenaire de jeu en soit. Je souhaite aussi prendre le temps de dĂ©ployer, composer et enregistrer l’instrument directement dans le paysage, en pleine nature.

UNE MUSIQUE DANS LE PAYSAGE

Confronter l’instrument Ă  un un environnement sonore prĂ©-existant. Se mĂȘler Ă  la faune dĂ©jĂ  prĂ©sente, se cacher, se fondre, faire une musique qui se glisse dans le paysage, en mimĂ©tisme.J’imagine une prise de son subjective et mobile avec un petit dispositif embarquĂ© comme le ferait un field-recordist. Une prise de son comme on ferai une marche en forĂȘt. Dans ce sens, je souhaiterais utiliser les espaces de travail dĂ©jĂ  prĂ©sent sur place et plus particuliĂšrement la cuve Ă  vin. Mais Ă©galement en chercher de nouveaux. Ou plutĂŽt considĂ©rer le lieu dans son ensemble comme un espace de travail avec la seule limite de pouvoir y amener de l’électricitĂ©. Jouer et enregistrer Ă  l’aube, Ă  la tombĂ©e de la nuit, prĂšs d’un cours d’eau 
***
J’envisage de faire d’abord une pĂ©riode de repĂ©rage sur le site sous la forme de marches, d’observations et d’affuts aprĂšs quoi je choisirai les lieux propices ou dĂ©ployer et enregistrer l’instrument.

CLÉMENT VERCELLETTO

ClĂ©ment Vercelletto est un artiste sonore basĂ© Ă  Montreuil France.Son travail est montrĂ© dans des lieux/​contextes tels que : Pompidou Kanal Bruxelles, Le Palais de Tokyo Paris, CafĂ© OTO Londres, Festival MUSICA Strasbourg, La GaitĂ© Lyrique Paris, Musicas Hibridas Bogota, Kunstenfestivaldesarts Bruxelles, Impulse Tanz Vienne, Théùtre de la Bastille Paris, USINE C MontrĂ©al, Biennale du GRAME Lyon, Festival Actoral Marseille, Grrrnd Zero Lyon, FRAC des Pays de la Loire, Le Bal Paris, Festival Sonic Protest Paris, Les SUBS Lyon, Festival de la CitĂ©e Lausanne â€Š***
Sa musique paraĂźt sur des labels tels que : Opal Tapes, In Paradisum, Standard Infi, Three Four Records, Un Je Ne Sais Quoi, Les Disques du Festival Permanent, Tomaturj, A100P, Objet Disque, La RĂ©publique des Granges.
Ses projets sont notamment soutenus en co-production par : La ScĂšne Nationale d’OrlĂ©ans, CCN de Caen, La Soufflerie RezĂ©, La Muse en circuit CNCM, Les SUBS Lyon, Musica Festival Strasbourg, GRAME CNCM Lyon, Le GMEA CNCM Albi, ainsi que la Drac ARA et la ville de Lyon. Depuis septembre 2021, il est artiste associĂ© Ă  La Soufflerie Ă  RezĂ© (direction Cyril Jollard).

L’Engoulevent est un projet de recherche, d’enregistrement et de concert dĂ©diĂ© Ă  l’instrument Ă©ponyme rĂ©alisĂ© en collaboration avec le luthier LĂ©o Maurel.
Conception, composition, enregistrement, mixage : ClĂ©ment Vercelletto
Lutherie : LĂ©o Maurel
Production : Les Sciences Naturelles
Co-Production : La Soufflerie, GMEA Albi, DRAC ARA aide au projet musique (en cours) La version disque sera Ă©ditĂ©e par le label Un Je Ne Sais Quoi

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